Le FMI a approuvé un accord de 38 mois d’un montant de 271 millions de dollars en faveur du Burundi au titre de la facilité élargie de crédit

Ce 17 juillet 2023, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord de 38 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur du Burundi avec un accès de 130 pour cent de sa quote-part, soit 200,2 millions de DTS (271 millions de dollars environ). Cette décision permet le décaissement immédiat de 46,2 millions de DTS (environ 62,6 millions de dollars).

L’accord au titre de la FEC contribuera à atténuer le recalibrage de la politique économique du Burundi ainsi que son ajustement macroéconomique. Il soutiendra aussi l’agenda de politique macroéconomique des autorités. Parmi les principaux engagements, on peut citer : i) l’amorce d’un assainissement de qualité des finances publiques grâce à une augmentation des recettes domestiques, une accélération des investissements et une politique d’emprunt prudente, tout en protégeant les dépenses sociales prioritaires ; ii) l’unification des marchés de changes officiel et parallèle et la libéralisation desdits marchés afin de rétablir la viabilité extérieure ; iii) un resserrement de la politique monétaire pour soutenir l’unification amorcée et juguler l’inflation, tout en modernisant le cadre de politique monétaire et en renforçant la stabilité du secteur financier et iv) la mise en œuvre de réformes structurelles et de bonne gouvernance plus poussées afin de créer un environnement propice à une croissance inclusive porteuse d’emplois.

À l’issue de la réunion du conseil d’administration, M. Okamura, directeur général adjoint et président suppléant, a fait la déclaration suivante :

« Le Burundi a récemment subi plusieurs chocs. Les répercussions de la guerre en Ukraine ont déclenché une hausse importante des prix des matières premières, intensifiant les pressions inflationnistes intérieures et ralentissant le rebond de croissance d’après COVID-19. Les chocs intérieurs, notamment les aléas climatiques et la crise sanitaire animale ont pesé sur les perspectives du secteur primaire et affecté le bien-être des populations. Le pays est confronté à d'importants défis macroéconomiques, notamment une inflation élevée et persistante, des déséquilibres extérieurs avec un déficit croissant du compte des transactions courantes et une couverture insuffisante des réserves de change, ainsi que de larges besoins de financement du budget et une dette publique importante.

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