La Banque de la République du Burundi en Collaboration avec le Ministère de l’Intérieur, du Développement Communale et de la Sécurité Publique a organisé une réunion à l’endroit de tous les Gouverneurs provinciaux, Administrateurs Communaux et Commissaires régionaux de la Police pour leur sensibiliser à suivre de près les activités des groupements financiers communautaires afin que ces derniers travaillent en conformité avec la loi.
Dans son allocution, le Directeur a.i de la Supervision et la Stabilité Financière qui a représenté le Gouverneur de la BRB a fait savoir aux participants que la BRB a constaté une recrudescence des activités illicites de certains de ces groupements qui se sont arrogé le droit d’ouvrir les guichets et collecter les dépôts du public et proposer des rémunérations alléchantes à ces dépôts , d’octroyer les crédits d’un montant dépassant le barème de cinq millions ceci en violation du contenu de la circulaire n°14/M/2023.
Dans son exposé, il a présenté aux participants les catégories des microfinances ; ce qui est permis et ce qui est interdit à chaque catégorie. Il fait savoir que lorsqu’il s’avère qu’une institution de microfinance dépasse les limites de ce qui lui est permis, la banque peut décider de lui retirer l’agrément ou l’enregistrement. Ce qui est le cas actuellement constaté chez les microfinances de quatrième catégorie à savoir les groupements financiers communautaires qui, certains d’entre eux enfreignent la règlementation et se retrouve rayé de la liste des autres groupements reconnus par la BRB mais des fois, cette dernière, par manque d’information à temps, fait le constat trop tard, arrivé sur terrain, elle trouve les responsables de ceux-ci ayant déjà pris le large, emportant avec eux l’argent du public. C’est pour cela que la BRB demande à l’administration et aux chargés de la sécurité publique de contribuer dans le suivi des activités de ces groupements dans le but de protéger la population contre ces abus.
En vue de savoir le point de vue de la BRB par rapport aux autres systèmes financiers qui se manifestent ici et là, les participants ont évoqué le système selon lequel les individus créent des sociétés ou ils invitent les gens à faire des mises à des produits virtuels et inviter d’autres faire de même, promettant des intérêts selon les mises et des commissions selon les personnes qu’on a invitées. Le représentant du Gouverneur a fait savoir que la banque a été au courant de la prolifération de ces systèmes et a publié un communiqué alertant le public à être vigilant car ce système dit Pyramide de PONZI ou pyramide frauduleux est un système d’escroquerie qui a déjà fait des victimes ; il en est de même pour les crypto monnaies, elles ne sont jusqu’alors reconnues par aucune des institutions Monétaires internationales. Il a informé que tout administrateur ou chef de zone qui constatera l’une ou l’autre activité relative à ces systèmes dans sa localité sache que cette dernière n’est pas reconnue par la banque centrale.
Le secrétaire permanent du ministère de l’intérieur du développement communal et de la sécurité publique qui a représenté le ministre a salué le travail fait par la banque centrale de veiller à la stabilité financière et à la circulation fiduciaire et a fait savoir que la protection des biens matériels et financiers des citoyens est la responsabilité de chacun et particulièrement l’administration et la police. Il a demandé à ces derniers de s’y atteler pour permettre à la population de trouver les moyens de faire les projets qui leur permettront d’attendre la vision d’un pays émergent en 2040 et un pays développé en 2060.
Il a également demandé à la BRB de continuer à informer le ministère des mesures qu’elle a prises pour que l’administration aide la banque à suivre leurs respects. Pour ce faire, la banque concevrait des brochures montrant les limites à ne pas dépasser par ces groupements ainsi que les autres catégories de microfinances. Il demande également la conception d’un formulaire unique qui serait utilisé par tous les administrateurs en reconnaissance des groupements qui œuvrent dans leurs circonscriptions. Les administratifs ont été enjoint de notifier la banque à chaque fois qu’ils remarquent une action qui mettrait en danger l’économie du pays car ils en sont les yeux.
L’Inspecteur Général adjoint de la police quant à lui a demandé à la BRB de mettre en place une mesure selon laquelle tout groupement qui souhaite un enregistrement doit payer une garantie à la BRB afin que la population récupère son argent en cas de faillite ou de fermeture.
Dans son mot de clôture, le représentant du Gouverneur de la BRB a apprécié la présence de tout un chacun et a fait savoir que la Banque attend d’eux une contribution sans égale dans ce combat contre les activités illicites qui violent la loi et qui visent à voler l’argent de la population. Selon lui, la BRB a pris note des recommandations issues de cette réunion et leur a promis de les examiner et prendre les dispositions nécessaires y relatives.